Les tractopelles se présentent comme le parfait compromis entre les pelleteuses et les chargeuses. Appréciées pour leur polyvalence, elles sont autant sollicitées sur les gros chantiers que pour répondre aux besoins ponctuels des particuliers. Faisons ensemble le tour d’horizon sur ces engins qui offrent un large éventail d’avantages.

tractopelle

Qu’est-ce que la tractopelle ?

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses entreprises spécialisées dans le matériel de construction décident d’adapter les solutions proposées aux nouvelles demandes. La minipelle est associée à une chargeuse, donnant naissance à cet engin que nous désignons actuellement sous le nom de tractopelle. Les premiers modèles apparaissent aux États-Unis, dans la moitié des années 1950 et les spécialistes en la matière continuent à apporter différentes innovations au fil des années.

Le design global rappelle celui du tracteur agricole, principale source d’inspiration des concepteurs. D’un point de vue pratique, la tractopelle combine les fonctions de la pelleteuse et de la chargeuse. L’obtention d’un tel résultat repose amplement sur la composition de l’engin. Il se compose d’un châssis monté sur des pneus. Le pilotage s’effectue à partir d’une cabine. La tractopelle compte aussi un chargeur frontal et un godet de même que des patins qui se chargent de sa stabilisation. Quant au moteur, il offre une puissance qui surpasse généralement les 100 CV.

Les roues favorisent une circulation aisée sur les sols portants. En revanche, elles compliquent l’utilisation de l’engin sur les terrains humides et difficiles.

Ses domaines d’utilisation

Lorsque le chantier s’étend sur une surface restreinte, il devient compliqué d’utiliser plusieurs engins en simultané. La tractopelle combine les avantages de plusieurs équipements indispensables. Sur les gros chantiers, il est primordial de maîtriser le budget et là aussi, la possibilité de recourir à un engin unique pour différents postes se pose en atout indéniable pour les professionnels. Son usage permet donc de réduire les coûts sans faire l’impasse sur les performances.

Comme spécifié plus tôt, la tractopelle est un engin polyvalent. Cela signifie que les domaines d’utilisation sont multiples puisqu’il est à la fois possible d’exploiter la pelleteuse située à l’arrière et la lame de chargement présente à l’avant. S’il peut s’avérer difficile d’utiliser ces éléments en simultané, une bonne organisation permet de gagner un temps précieux.

La tractopelle est d’une grande utilité pour creuser des tranchées et de déblayer le terrain en prévision d’une construction ou d’un aménagement. On l’utilise aussi dans le cadre des excavations et fouilles archéologiques. Ajoutez à cela que cet engin est efficace pour remblayer et niveler rapidement. Néanmoins, les utilisations ne se limitent pas à ceux précédemment énoncés. Avec le même engin, vous pouvez dégager les matériaux qui s’amoncellent sur le chantier. Les manutentions d’un coin à un autre ou vers les camions sont ainsi envisageables dans le cadre d’une démolition, d’opérations de terrassements et bien d’autres domaines encore.

La tractopelle permet aussi de venir à bout des obstacles si on l’associe à des accessoires adaptés comme une tarière ou un brise-roche. En remplaçant les lames classiques par des fourches, vous transformez votre tractopelle en balayeuse ou pourquoi pas, en véhicule de déneigement. Bien entendu, il faudra vous informer sur les accessoires fournis ou à défaut, ceux que vous pourrez ultérieurement associer à votre engin selon l’évolutivité de vos attentes.

D’autres besoins peuvent être couverts par l’usage de ce véhicule assez particulier. Au vu de cette polyvalence, il est compréhensible que les professionnels du BTP intègrent régulièrement les tractopelles à la liste des engins indispensables à la concrétisation des missions qui leur sont confiées. Les particuliers peuvent également acheter ou louer des tractopelles.

Ses caractéristiques

Parfois désignée sous le nom de chargeuse-pelleteuse, la tractopelle peut rouler sur les voies publiques grâce à ses roues pneumatiques. Il n’est pas nécessaire de la monter sur un camion ou de la remorquer. En revanche, la vitesse maximale de 45 km/h doit être prise en compte dans les déplacements du véhicule depuis l’entrepôt jusqu’au chantier.

Les tractopelles se composent de trois parties principales : les chargeuses, les cabines et les pelleteuses. Les godets sont montés sur les chargeuses. Ils sont reliés à un bras de levage télescopique qui permet une rotation de 90° à 360° selon le modèle que vous sélectionnez. Cet ensemble est commandé par des vérins hydrauliques.

Les moteurs déploient des puissances variables. Plus la puissance est élevée, plus l’engin sera résistant face aux obstacles. Dans la même logique, le nombre de roues motrices détermine l’adéquation des tractopelles par rapport aux caractéristiques des terrains.

mini tractopelle

Comment la choisir ?

Comme pour les autres véhicules de chantier, vous devez choisir votre tractopelle selon des critères très précis. Pour commencer, sachez donc qu’il existe trois principales sortes de tractopelles, à sélectionner en fonction du type de chantier :

– rigides : les châssis de ces engins présentent une grande rigidité, garantes d’une excellente stabilité sur les gros chantiers
– articulées : la puissance est moins élevée comparée aux tractopelles rigides, mais ces modèles sont plus maniables dans les petits espaces
– mini-tractopelles : comme leur nom l’indique, ces tractopelles sont compactes et se destinent donc aux espaces restreints.

Vous devez aussi tenir compte de votre domaine d’activité. Ainsi, les tractopelles rigides sont vivement conseillées pour un usage industriel ou agricole. Ce sont en effet des domaines associés à des usages intensifs. Il faut donc prioriser la robustesse. À l’inverse, les particuliers et les petits chantiers requièrent principalement des tractopelles articulées et des mini-tractopelles.

Accordez également de l’importance au tracteur qui se compose de la cabine, du moteur et du châssis. Sélectionnez sa performance par rapport aux travaux à réaliser. Les modèles rigides peuvent supporter jusqu’à 5 tonnes de charges. Si vous optez pour une tractopelle articulée, sachez que la capacité de levage va jusqu’à 3,5 tonnes. Les modèles les plus compacts sont conçus pour lever des charges souvent inférieures à 2,5 tonnes. Adaptez votre choix à ces capacités. En cas de doute, misez sur le niveau de robustesse supérieur pour vous garantir une plus grande fiabilité.

Si vous prévoyez une fouille ou un creusement à plus de 4 mètres de profondeur, misez davantage sur une tractopelle rigide ou articulée. Il est effectivement indispensable que l’engin soit assez stable, sachant que le godet tractopelle remontera un volume conséquent de terre éventuellement accompagné d’autres matériaux plus lourds. Cette précaution ne s’applique évidemment pas aux excavations de faible profondeur.

Considérez aussi la nature du terrain sur lequel vous allez travailler. Si la machine est trop lourde, elle risque d’être bloquée lors des passages sur les sols sableux et les zones à faible capacité de charge.
Il ne faut pas négliger la question financière. Dans le cas d’un achat, mieux vaut choisir un engin un peu plus cher, mais qui offre une durabilité optimale que de se laisser tenter pas les petits prix sans garantie de qualité. Cela ne signifie pas que vous devrez obligatoirement débourser une grosse somme.

C’est juste un conseil qui doit vous motiver à privilégier davantage les marques de référence que les engins d’entrée de gamme. D’ailleurs, il existe des tractopelles d’occasion de très bonne qualité. Vous pouvez également opter pour la location. Dans ce cas, tournez-vous vers une entreprise expérimentée dans la mise à disposition d’engins sur une période plus ou moins étendue.

Comment l’entretenir ?

L’entretien commence par les bons gestes lors de l’utilisation des engins de chantier et les tractopelles ne dérogent pas à la règle. Quelques rappels s’imposent donc, sachant que ces quelques points sont essentiels à votre sécurité autant qu’à la longévité de l’engin.

Pour commencer, ne transportez jamais de passagers. Techniquement, vous ne risquez pas de dépasser le poids maximal supporté, mais l’engin n’est pas conçu à cet effet et vous soumettriez vos passagers à des risques inutiles.

Toujours dans un souci de préservation, ne faites jamais passer votre tractopelle dans un trou de grande envergure. Ne roulez pas non plus le long d’une tranchée.

Maintenez toujours la pelle à au moins 50 cm du sol sur les pentes et lorsque le godet est chargé. Ce bon geste évite les frottements et les chocs qui nuisent énormément à l’intégrité de l’engin.

Pour finir, évitez le stationnement en côte qui offre une très faible garantie de sécurité et qui risque de compliquer le démarrage par la suite. Même si vos freins sont fiables, mieux vaut rester prudent !
Il est primordial de conserver les tractopelles en parfait état de fonctionnement. En plus de respecter les quelques consignes énoncées plus haut, adoptez de bons gestes au quotidien ou du moins, à chaque utilisation. En fin de journée, procédez donc à un nettoyage de la tractopelle et de ses accessoires. Retirez la boue, les débris de matériaux, les déchets végétaux et tout ce qui risque d’encrasser les pelles et godets. Vérifiez minutieusement chaque pneu pour vous assurer qu’il n’est ni crevé ni dégonflé. Ne négligez pas le niveau d’huile. D’ailleurs, la vidange régulière est nécessaire.

godet tractopelle

La maintenance au sens propre de l’engin est une opération plus rigoureuse, obligatoirement menée par un vérificateur qualifié. Des manœuvres classiques sont donc réalisées pour évaluer l’état et la performance du véhicule. Le vérificateur note soigneusement toutes les informations qui caractérisent l’engin comme la marque et le modèle, mais aussi la durée cumulée d’utilisation (en heures), etc. Les certificats et rapports des précédents contrôles sont à présenter pour permettre une analyse plus juste.

L’entretien proprement dit commence par un examen visuel. Il faut évaluer la propreté de l’engin dans sa globalité, vérifier l’usure des pièces et analyser les commandes (leviers, pédales, contacteur…). En suivant la même logique, les rétroviseurs et les fixations sont également vérifiés. Les opérateurs habituels pourront profiter de cette vérification pour faire part de leurs impressions et constatations. Il peut s’agir de bruits inhabituels qui se manifestent après un certain délai, des difficultés à enclencher les commandes, des améliorations et autres éléments essentiels au diagnostic.

Il faut impérativement réparer, voire remplacer les pièces défectueuses avant d’utiliser à nouveau la tractopelle. Vous pouvez acheter des pièces détachées et remplacer celles qui sont défectueuses. Vous pouvez vous procurer des godets tractopelles sur  https://www.trconseil.com/. Ces interventions sont réalisées sur la base des examens visuels et des informations fournies par les opérateurs de l’engin. Il va de soi que le professionnel en charge de l’entretien procède également à un examen plus approfondi qui lui permet d’identifier les principaux points de vigilance même si aucun problème n’est encore manifeste.

Il existe de nombreux tutoriels qui indiquent comment entretenir soi-même sa tractopelle. Cependant, mieux vaut contacter un professionnel pour garantir la qualité de l’intervention. Son expérience et ses compétences lui permettent en effet d’adopter une méthode de maintenance/réparation adaptée et surtout d’identifier les éventuelles failles en amont.

L’entretien est de ce fait une étape incontournable pour que les performances de l’engin soient pérennes, mais surtout pour assurer une utilisation parfaitement sécuritaire.

Engin utile au terrassement et à plusieurs autres opérations menées sur les chantiers, la tractopelle se sélectionne en fonction de vos besoins. N’oubliez pas de la soumettre à des entretiens réguliers qui vont garantir sa longévité et conserver d’excellentes performances.